« ….d’abord il y le pianiste qui sait faire des
grands huit avec presque rien, un piano,
un mélodica, un petit accordéon ou un kazoo,
puis le chanteur pose ses mots et quelque
chose apparaît comme un joli petit monde
à notre mesure. »

Kissé ce fier chanteur ?
Selon Jean-Claude le pianiste : «…enfant trop vite grandi, aux textes tendres et touchants, distrait absolu malgré une bonne volonté évidente. Ce chanteur impénitent ne ferait pas de mal à une mouche…»
Denis Lecarme après le punk avec haine, la cold-rock avec discipline et l'enfance éternelle et la chanson à fleur de peau avec l'orchestre de poche décide de voler de ses propres ailes et d'assumer ainsi son égocentrisme afin de développer des univers enfouis. Aidé par deux amis compositeurs : Arnaud Garrivier (textes pour La tropa) et Jérome Margotton (Moko), ils composent des chansons grâce aux mérites conjugués de l'informatique, d'un antique magnéto K7 et de la Poste.
Pour l‘accompagner, par les voies du hasard et des rencontres, il choisit après deux essais infructueux avec deux charmantes demoiselles, un pianiste-violoniste, Jean-Claude Guerre (leader d'itinérance), qui arrange le tout de sa patte d'ours délicat. Celui se prends au jeu et agrandis le répertoire de ses compositions musicales. Ils commencent à jouer rapidement, puisque leur premier concert à lieu un mois plus tard, en auvergne, ou ils se produisent perchés sur la remorque débâchée d'un semi-remorque. C'était une première pour tout les deux. Il pea ufine ensuite le spectacle, grâce à la complicité et au regard aiguisé d'un comédien et metteur en scène, Michel Laforet. Viennent ensuite une vingtaine de concerts à Lyon et alentour, passant de petits cafés-concerts à une médiathèque (bron) voire à un centre culturel (allégro de miribel). Ils enregistrent ensuite le disque « les enfants sont méchants » et repartent sur les routes de plus belle.

Sékoi ce spectacle justement ?
Denis Lecarme est méchant et sensible, énergique et doux et parfois vraiment en colère. Il chuchote à votre oreille et file ensuite se cacher dans les coulisses en rigolant. Avec son compère Jean-claude Guerre et son big-band à deux mains et une bouche, ils donnent à voir un mini monde mouvant, jamais figé, où la vie est jolie, mais ça dépend des heures. Fruit d'un héritage culturel et poétique qui ne se prend jamais au sérieux, les deux zygonautes s'amusent à vous émouvoir. Dans ce concert contrasté rode l'âme de Bourvil ou Nick Drake, mais laisse aussi la place à une poésie moderne, tournée sur le monde et ses diversités musicales et culturelles. Ils sont frère de sons, de sens voire d'émotions de Fersen, Tiersen, Andersen, Auf wiedersen (heu non pas lui, ni celui d'avant, je m'égare) Sheller, Arthur h, Dominique A, mais aussi jehan, Loic Lantoine ou bien les Têtes raides du bout du toit, puisque qu'il faut bien chercher des correspondances.
Mais le mieux est encore de juger sur pièce la ou tout se passe, sur la scène.